De Marrakesh à Fèz, derniers jours au Maroc

Le nord ! 35 degrés à l’ombre… enfin !...

Déjà à Marracheh, le choc était intense : circulation étourdissante, souk gigantesque et labyrinthique où les marchands rivalisent de tactiques pour nous vendre, qui un tapis, une poterie, des bijoux, (« juste pour toi mon ami »). De grands acteurs… La grande place Djema el Fna grouille de conteurs, charmeurs de serpents, diseuses de bonne aventure, restaurants en plein air, maquilleuses au henné, foule bigarrée, mobylettes, vélos et pauvres touristes égarés…Bref, après le silence du désert et des montagnes, c'est étourdissant !

Les jours qui suivent nous conduisent d’abord à Essaouira, qui rappelle un peu les iles grecques, blanches et bleues, offrant à chaque détour une belle porte (on dit de cette architecture typique que ce sont des arcs cintrés outrepassés), un point de vue charmant, plein de chatons adorables et, plaisir renouvelé, soudainement, l’Atlantique et ses vagues qui viennent se fracasser sur les rochers…

Ensuite Casablanca qui n’a de blanche que le nom, en tout cas pour le peu qu'on a vu. À part la grande mosquée d’Hassan II qui contient facilement Notre-Dame de Paris et qui est d’une richesse inouie, il n’y a rien à ajouter sauf un hotel minable avec bibittes fournies et un voisin de chambre récitant le Coran à qui mieux mieux tard dans la nuit.

Départ en train pour, dans l’ordre, et de moins en moins pauvres, les villes impériales avec leur palais, leurs nombreuses mosquées, les médersas (écoles coraniques) : Rabbat, Meknès, Fez. Partout une architecture somptueuse et riche, des mosaiques bien conservées, des mausolés. Aussi des ruines romaines à Volubilis. Encore des souks et des marchands ; des mendiants et de pauvres gens.

A Fez, il faut un guide local pour traverser à pied la médina (vieille ville fortifiée). C’est un vrai labyrinthe : 9000 rues et ruelles et raccourcis, 324 quartiers, 274 mosquées, 250,000 habitants sans compter les centaines de chats, mulets, charrettes et tout ce qu’on peut imaginer…Il faut prendre des notes et des photos la mémoire ne suffirait pas… C’est un feu roulant d’images et d’expériences, de diversité et d’émotions. Il faudra du temps pour digérer tout çà. Finalement il y a aussi l’Islam et le ramadan très présent, qui, « veut veut pas » module toutes les journées. Sans tout comprendre, nous sentons la présence d’Allah…