2005/10/05

Désert et montagne dans le sud marocain - 27 sept- 4 octobre

On nous promettait le dépaysement… ça y est ! Et bien plus que nous ne pouvions l’imaginer. Nous le voyons, l’entendons et surtout nous le vivons et le ressentons. Agadir, Tarroudant, Ouarzazata, Marraquesh, noms de villes évocateurs…

On se familiarise avec l’architecture typique : maisons, mosquées, palais de la couleur du sol ( rougeâtre ou ocre), faits de terre, de chaux et d’eau, très solides paradoxalement, et qui ne fondent pas à la pluie (il n’a pas plu depuis 5 ans ici).

Musique arabe et chants berbères radiodiffusés ou chantés par nos cuisiniers dans le désert ou lors du trek en montagne en préparant le repas. Chaque journée nous transporte ailleurs : petites ou grandes médinas (villes fortifiées) populeuses avec leur souk (genre de méga marchés où on peut se perdre pendant des heures et où on retrouve de tout, de grande qualité ou de la pire -souliers, cuirs marocains, bijoux, poteries, tapis, épices, fruits et légumes, artisanats divers…

- Le désert !

58 kilomètres de marche sur 3 jours à 36-37degrés, souvent à pied parfois sur le dromadaire, pour aboutir et s’émerveiller dans les dunes géantes de sable doux où on enfonce jusqu’aux genoux. La plus grande et la plus haute (300 mètres) a été gravie à 5 :30 hrs du matin ! Dodo à la belle étoile, dont une nuit avec grand vent et sable sur nous qu’on va probablement retrouver partout pendant des mois.

Mais tous les instants n’en sont pas de souffrance : notre guide Lahbib nous sert le pastis tous les soirs, puis ce sont méchouis, salades, tajines, couscous, brochettes…Ici et là, un oasis de fraîcheur, trop rares (cela fait 10 ans qu’il n’a pas plu et les nomades en ont presque fait leur deuil). Parce qu'il y a des gens qui vivent dans le désert, ce sont les berbères. Ceux qu’on a côtoyés, Lahbib et Moktar son neveu, nos guides, ont été adorables.

Le trek en montagne.

Dans des paysages lunaires, où presque rien ne pousse… Pas facile le trek, avec quelques moments d’escalade et de vertige… Reliefs plus que variés. Ascension du M’Goun, pic à 2,205 mètres. On vit ici aussi, dans les vallées. Les femmes et les enfants vaquent aux occupations routinières, travaillant dans les champs, portant de lourds fagots pour nourrir leur vache, leurs chèvres ou lavant leur linge dans la rivière… Et il fait toujours très chaud, même la nuit.

Quelques belles rencontres avec des marocains et berbères sympathiques, rieurs, heureux et très respectueux de la femme. Les inconforts (vie de groupe, chaleur, coucher dehors ou en gang dans un refuge, pas pouvoir se laver, les toilettes dans le nature ou turque (horreur), les touristas des compagnons, le harcèlement des enfants et des vendeurs de tout acabit) sont minimes à côté des beautés que nous côtoyons. On le gagne ce voyage là… Mais comme il nous rapporte…

Un paradis aussi pour les photographes… Et les enfants comme tous les enfants du monde sont si beaux…

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