2005/09/24

Lisbonne - 19 au 23 septembre : ville de contrastes



Sur ses sept collines, cette capitale d'un million de Lisboètes nous apparaît d'abord comme un gigantesque casse-tête, et provoque en nous la même confusion qu'un kit Ikea avec son mode d'emploi en arabe ancien de la portion sud-est du grand souk de Marakesh.

Faut dire que se faire envoyer en plein jour par l'office du tourisme dans le quartier Bairro Alto, avec ses ruelles abandonnées qui ne reprendront vie que vers minuit au rythme du Fado, c'est pas pour nous aider.

Puis on tombe sur la Praça da Figueira, sur la Praça Dom Pedro IV, puis sur la Praça do Comercio et de petites rues animées (où on reviendra d'ailleurs terminer plusieurs journées et Marie faire de la photo de nuit). On est dans le quartier Baixa. Alors on ne pense plus à se sauver de Lisbonne et l'envie nous prend de découvrir cette ville qui ne se laissera pas apprivoiser facilement.

Dans les journées qui vont suivre, les autres quartiers vont se placer les uns par rapport aux autres. L'Alfama, quartier modeste, dominé par l'imposant Costello de Sao Jorge (ancien palais royal), oasis de tranquilité offrant une vue imprenable, en plongée, sur Lisbonne et le Tage, depuis ses remparts ombragés. Un site extraordinaire pour vos parties Donjons et Dragons grandeur nature, les enfants.

Puis Belem (à une heure et demi de bus parce au'on n'est pas descendu à temps) à l'embouchure du Tage, où les caravelles d'Henri le Navigateur et de Vasco de Gama partaient à la découverte du monde, des Indes, de la route des épices. Les Portuguais sont fiers de cet âge d'or de leur pays. Ils ont été les Neil Armstrong et les Youri Gagarine de l'époque explorant des mondes nouveaux. On y visitera la belle tour, jadis au milieu du Tage, d'où on surveillait les navires qui entraient et sortaient d'ici. Magnifique moment.


Mais mon coup de coeur : le Parquo das Naçoes, site de l'Exposition universelle de 1998, en train de devenir LA place de Lisbonne. La ville du futur, elle est ici, avec son architecture étonnante, ses formes géométriques, ses tours d'acier, d'alluminium, ses grands espaces dégagés, paysagés, l'eau omniprésente, l'accès au fleuve au-dessus duquel plane le nouveau pont Vasco de Gama (long de 13 km... c'est ici que le Tage est le plus large).

La visite ici de l'Oceanario a été un enchantement. Avec son immense bassin d'eau salée circulaire dont on fait le tour, ses vitres concaves à 180 degrés, on a l'impression de nager avec les requins, les raies, les thons et des centaines d'autres espèces marines.

Lisbonne, finalement c'est une ville de contrastes. S'y cotoient le vétuste, l'antique et le moderne. Y cohabitent la richesse et l'indigence. Un métro dernier cri et de vieux tramways. L'Alto et le Baixa. Les collines et la mer. Et continueront d'habiter en nous des sentiments mélangés, allant de la répulsion parfois à l'enchantement.

Moment magique ? Notre tour de tram dans les petites rues de l'Alfama, avec une conductrice qui gueule et oblige les autos devant nous à reculer pour dégager la voie. Le bordel et de grands éclats de rire.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Je n'en reviens toujorus pas comment les photos sont belles... Ça donne le goût d'aller vous rejoindre!